La fin de l’année 2024 a marqué un tournant positif pour le crédit immobilier, avec un regain notable de l’activité. Les banques, autrefois frileuses, sont à nouveau en compétition pour attirer de nouveaux clients, ce qui laisse entrevoir une reprise solide en 2025. Beaucoup de banques, y compris les grandes nationales, sont revenues à la table et souhaitent relancer la machine du crédit immobilier.
Les chiffres de la Banque de France confirment cette dynamique. En novembre 2024, la production de crédits immobiliers (hors renégociations) a atteint 10,1 milliards d’euros, marquant une progression significative par rapport au creux de 6,9 milliards observé en mars 2024. Par rapport à novembre 2023, où la production s’élevait à 8,6 milliards, la hausse est de près de 18 %.
Un environnement de taux plus favorable
La baisse progressive des taux de crédit immobilier, soutenue par les décisions de la Banque centrale européenne (BCE) depuis juin 2024, est un moteur clé de cette reprise. En novembre, les taux moyens sont passés à 3,38 % hors frais et assurance, après 3,51 % en octobre. Cette tendance s’est poursuivie en janvier 2025, avec des taux moyens situés entre 3,20 % et 3,35 % sur 20 ans. Certains dossiers privilégiés peuvent même accéder à des taux proches de 3 %.
François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, souligne que cette évolution est une bonne nouvelle pour la relance de l’immobilier. Les banques adoptent une posture proactive, proposant des offres attractives et ciblant des segments stratégiques, notamment les primo-accédants et les investisseurs locatifs.
Des perspectives prometteuses pour 2025
Malgré les contraintes récentes, les indicateurs pointent vers un redémarrage des transactions immobilières. Le volume des ventes dans l’ancien pourrait atteindre 800 000 à 850 000 en 2025, contre 775 000 en 2024. De plus, les banques innovent en créant de nouveaux produits financiers pour attirer une clientèle diversifiée.
Cependant, certains freins subsistent. La hausse de l’OAT (obligations assimilables du Trésor) à 10 ans, qui influence le coût de refinancement des banques, pourrait limiter une baisse prolongée des taux de crédit. La confiance des emprunteurs reste également vulnérable face aux incertitudes politiques et géopolitiques.
Ces tendances sont encourageantes pour l’ensemble des investisseurs. La reprise de l’activité bancaire, soutenue par un environnement de taux favorable, offre des opportunités prometteuses pour le marché immobilier à court et moyen terme.